L'ACUPUNCTURE POUR SOULAGER EFFICACEMENT LES DOULEURS SANS EFFETS INDÉSIRABLES
L'ACUPUNCTURE ET L'ANALGÉSIE
Parmi les multiples avantages scientifiquement reconnus aux techniques de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), telles que l'acupuncture et l'électro acupuncture, figure l'effet analgésique qu'elles produisent dans les procédures de traitement de la douleur. Il existe de nombreuses études publiées en Europe et aux Etats-Unis qui démontrent et expliquent les effets analgésiques de l'acupuncture. La plus ancienne, également la plus connue et la plus citée étant probablement celle de Pomeranz et al. (1), datant de 1979.
Nous vous proposons aujourd'hui un résumé de l'étude plus récente de R. Cobos Romana (2), de la clinique de la douleur de l'hôpital Virgen del Rocio de Séville, publiée dans le Journal of the Spanish Pain Society en 2013.
(1) Pomeranz, B., Cheng, R., & Law, P. (1977). L'acupuncture réduit les réponses électrophysiologiques et comportementales aux stimuli nocifs : l'hypophyse est impliquée. Experimental Neurology, 54, 172-178
(2) Cobos Romana, R. Acupuncture, électro acupuncture, moxibustion et techniques connexes dans le traitement de la douleur. Rev. Soc. Esp. Dolor vol.20 no.5 Madrid Sep./Oct. 2013
LA MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE ET SES ÉQUIVALENCES ANATOMIQUES-PHYSIOLOGIQUES
L'étude de Cobos Romana décrit dans sa partie initiale, les concepts de la médecine traditionnelle chinoise avec ses équivalences anatomiques-physiologiques en citant des études qui selon les neurosciences actuelles ont trouvé deux aspects très éclairants :
D'une part, la peau du point d'acupuncture présente une résistance électrique inférieure à celle de la peau environnante (d'où sa détection au moyen d'appareils électriques appelés punctomètres) et d'autre part, les études histologiques réalisées sur des points d'acupuncture chez l'animal montrent qu'il y a une plus grande accumulation de récepteurs nerveux que dans les zones environnantes,
d'autre part, des études histologiques réalisées sur des points d'acupuncture chez l'animal montrent qu'il y a une plus grande accumulation de récepteurs nerveux que dans les zones environnantes.
Par conséquent, les points d'acupuncture ont des comportements bioélectriques spécifiques.
De même, en ce qui concerne une autre technique de MTC qui est la moxibustion, il a été prouvé que la chaleur émise par le cigare de moxa (Artemisia Vulgaris), et par l'effet de la radiation émise par la combustion de l'armoise, peut activer les récepteurs thermiques de la peau, et ainsi provoquer des stimuli qui entrent en compétition avec les systèmes de modulation de la douleur au niveau de la moelle épinière postérieure, et contrôlent les processus douloureux, en particulier la douleur ostéo-articulaire.
En outre, l'auteur souligne qu'une relation anatomique-physiologique a été établie entre les points d'acupuncture, les méridiens et les enclaves de tissu conjonctif.
L'ACUPUNCTURE ET SES MÉCANISMES POUR RÉDUIRE LA DOULEUR
L'étude décrit comment les mécanismes d'action de l'acupuncture dans le traitement de la douleur ont une base physiologique et comment elle agit par de multiples mécanismes et à différents niveaux.
Au niveau local, en bloquant le signal nociceptif, par un processus de transduction mécanique (3) d'une part et, d'autre part, en provoquant une activation locale de l'adénosine avec un effet analgésique.
Cette action explique la durabilité de l'effet analgésique de la procédure de la douleur après l'électro acupuncture.
L'acupuncture agit en déclenchant les mécanismes d'action de la "passerelle" au niveau de la synapse entre le système nerveux périphérique et la transmission neuronale.
Il a été démontré qu'il existe une correspondance entre les dermatomes, c'est-à-dire la zone de la peau innervée par un seul nerf spinal et son ganglion spinal, sur laquelle sont placées les aiguilles, et les myélomères (segments de la moelle épinière correspondant à un certain groupe de racines spinales).
Au niveau diencéphalique, l'étude réitère l'effet opioïdo-hormonal de l'acupuncture prouvé dans l'étude de Pomeranz, en soulignant comment l'administration de substances, bloquant la synthèse de la sérotonine, réduit significativement l'effet analgésique de l'acupuncture.
L'étude comprend les progrès, mis en évidence par l'utilisation de l'imagerie à haute résolution avec l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (4), réalisés dans la détermination de l'action de certains points d'acupuncture sur le fonctionnement du cortex vis-à-vis de la douleur. Elle montre également l'action de blocage de la douleur transmise par des groupes de neurones situés dans les noyaux dorsomédiaux au niveau thalamique.
(3) La mécanotransduction est le processus de transduction du signal cellulaire en réponse à des stimuli mécaniques
(4) Zhang, W.T., Jin Z., et al. [2004]. Preuve de l'imagerie cérébrale avec IRMf soutenant la spécificité fonctionnelle des acupoints chez l'homme Neurosci Lett 354 [1]:50-3)
L’EFFICACITÉ DE L'ACUPUNCTURE POUR SOULAGER DES DOULEURS VARIABLES
L'auteur souligne que le rôle de l'action de l'acupuncture est établi dans les neurosciences actuelles comme un processus essentiellement neuromodulateur.
Il analyse également de multiples études réalisées sur différents états douloureux susceptibles d'être traités par l'acupuncture, tels que la gonarthrose, les douleurs cervicales, les lombalgies et les maux de tête divers.
Il conclut que l'efficacité de l'acupuncture dans le traitement des douleurs chroniques cervicales et lombaires, et en général dans les douleurs ostéoarticulaires (arthrite et arthrose), a été largement démontrée. De plus, il complète en disant que l’indication de l’acupuncture dans certaines pathologies douloureuses est clairement favorable, d'autres pathologies nécessitant des études supplémentaires pour générer des preuves scientifiques.
Ainsi, parmi ses principales conclusions, l'auteur souligne que :